(ash) pose la nuit sur nos lèvres tombeaux.

“L'ombre d'un désir qui glace la peau Touche-moi là où personne ne sait Délivre-moi du silence qui voit Pose la nuit sur nos lèvres tombeaux.” Octavio avait toujours aimé l’ambiance du roses’s cabaret, pas seulement parce qu’il y avait grandi, ni même parce que la fierté de son nom se trouvait dans chaque centimètre carré du bâtiment mais aussi et surtout, parce qu’en tant que client, aucune autre maison close n’égalait celle-ci. L’odeur des bougies, les jeux de lumière, le choix de musique, le velour sur les chaises.. une ambiance qu’il aimait profiter régulièrement en sirotant un bon verre de vin rouge devant des filles qui se donnent en spectacle pendant qu’à l’étage d’autres donnent leur corps.
Il se vidait la tête. L’endroit l’empêchait de penser à son boulot, aux animaux qu’il doit gérer parce qu’il les a forcé à oublier toute part d'humanité, à sa femme qui commence les disputes qu’ils ne finissent jamais, à ses enfants qu’il ne veut pas voir à sa place mais dont il ne pourra pas défier le destin.. A la place, bien assis dans son fauteuille, il se concentre sur la jeune fille qui danse devant lui. Il ne la reconnait pas, une nouvelle peut-être, ou peut-être qu’il n’a jamais regardé autre chose que son visage. L’idée lui fait rire, mais ça c’est seulement parce qu’il a bu un peu trop de vin, en tant normal il s’en dégouterait presque. D’ailleurs, il lève la main en direction du serveur pour qu’il le serve encore un autre verre. Il est beaucoup trop tard pour être encore sobre.

Invité

un rire qui se veut séduisant, suave. une gamine certainement bourrée, qui trébuche à l'entrée et lui qui l'a rattrape pas dans le but de réellement l'aider, c'est juste qu'il préfère qu'elle se casse pas la cheville alors qu'il est sur le point de la prendre contre l'un des murs de l'appartement. ils s'enferment dans une pièce et t'entends le bruit familier de la serrure qu'il est obligé de fermer pour pas te voir débouler et puis les gémissements qui commencent, les rires qui s'éteignent et les mots infâmes qui sortent de ses lèvres quand il est avec elles. t'en profite pour filer de la baraque, il est trop occupé pour remarquer que tu vas t'absenter quelques heures, si seulement il avait son cerveau ailleurs qu'entre ses cuisses, peut être qu'il remarquerait que tu te barres en silence, il te punirait, te séquestrerait, tu pourrais plus jamais sortir en douce alors d'un autre côté, tu les remercie, ces filles qui passent une nuit dans son lit. t'façon elles auront jamais la même place que toi dans son cœur, elles sont fades, similaires. tu cours dans les rues sombres, débarque au boulot, l'endroit où tu fais croire que t'as vingt et un depuis longtemps, petite peste. mentir t'excite presque autant que l'idée que ton frère craque pour toi. pas le temps de discuter avec les collègues qui viennent et repartent dans les vestiaires, t'enfile ta tenue. déjà assez en retard comme ça. puis tu sautes sur l'une des scènes. c'est que t'es encore plus belle sous la lumière du projecteur qui t'éblouit et tes cheveux d'ors qui semblent briller. qui attirent l’œil. tu te tords les pieds sur scène pendant des heures et t'aimes ça, l'idée des regards lubriques sur ton corps dénudé. finalement, c'est l'heure de s'en aller, de quitter la scène pour rentrer. tes yeux se posent sur un type là depuis le début de la soirée, qui a pas quitté ton estrade du regard, même pas sûr que c'est toi qu'il observait vraiment. intriguée, tu t'approches. « j'ai soif, vous m'en commandez un? »