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bienvenue sur THEM SLEEP IN THE HEAT 104285683
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 SLEEP IN THE HEAT

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MessageSujet: SLEEP IN THE HEAT   SLEEP IN THE HEAT EmptyDim 5 Fév - 20:01



simo zhivko
nos mains se serrèrent à l'envers dans la panique
tumblr // fishbach

simo zhivko; les langues fourchent toujours sur le patronyme, me rappelant à chaque fois, un peu comme on retirerait la croûte d'une plaie, que je ne suis pas d'ici, que je suis un déraciné. pourtant ça ne veut plus rien dire, ça fait des générations que les zhivko sont ici, qu'ils font des fils qui gardent ce nom et le perpétuent comme une vielle malédiction. le prénom est celui de l'homme qui porta la croix de jésus - je cherche encore la mienne, de croix. trente-huit ans; trente-huit ans, trente-huit ans déjà et la sensation de n'avoir rien vécu mêlée à l'étonnement d'être encore en vie. la cigarette; la cigarette comme remède à tout, pour occuper les mains, pour calmer la nervosité qui agite les doigts, avant l'amour, après l'amour, pour taire les pensées, pour chasser l'ennui, pour engager une conversation "t'as pas du feu?", pour mettre de la distance, puis l'habitude machinale, les gestes inscrits dans la mémoire corporelle, c'est tout. overdose; c'est arrivé comme ça, un moyen de gagner de l'argent d'abord, mais rien d'étonnant puisque chez les zhivko on aimait à traîner dans la crasse. et puis la routine s'est muée en quelque chose de plus grand, plus fort et l'ambition est venue avec le reste. celle de se donner pour une cause, quelle que soit sa moralité et devenir un énorme requin dans ces eaux agitées. un arbre à mille branches; l'esprit de clan, je l'ai là au fond du cœur. les zhivko c'est une grande famille, implantée depuis des générations dans dédale. pourtant ils ne font pas beaucoup de bruit, ils sont discrets mais on sait qu'on peut compter sur eux. ils sont fiables. il y a mes parents, mes oncles, mes tantes, mes cousins. les dimanches nous faisons un grand raffut autour d'une table pleine de mets et de vin. puis surtout, au sein de cette famille, il y a mon double, le reflet du miroir. nika la main tendue, l'épaule, l'autre moi, l'âme sœur véritable car il y a la fusion des esprits, l'évidence du regard, l'évidence due au fait d'avoir partagé les mêmes eaux, des mois durant. besoins; j'ai donné ma langue aux serafim et voilà bien des années que je travaille pour eux. je suis ce qu'on appelle un maquereau, je vogue de fille en fille, tendant cette main pâle pour ramasser l'argent, un sourire aux lèvres et toujours un mot tendre sur la langue, pour les valoriser, parce qu'elles aiment mes compliments et que même si j'ai menti, je cautérise leur cœur et les préserve. une pièce à vivre; c'est un appartement modeste en taille, je l'accorde, mais qui traduit l'ascension sociale par quelques détails. il y a par exemple ces cadres marqués de quelques dorures, le riche canapé, les rideaux lourds, le choix des étoffes, l'argenterie. la maisonnée à mon image, celle qui se construit jour après jour, qui essuie les tempêtes et ramasse les galets recrachés par la marée. la main au cœur; il y a eu des femmes, des plus ou moins belles, des plus ou moins marquantes. il y a eu les premiers émois, les premières sueurs, les caresses nocturnes et celle qu'on pense être la bonne finit toujours par s'envoler. j'ai la poitrine blindée, le cœur fermé à double-tour - mais il y a cette belle chatte et ses yeux comme des aimants, qui se frotte contre mes jambes quand je lui tends la main, qui réchauffe l'esprit, le corps et le cœur. ton avatar; cillian murphy la patriarche; ma tête

ton histoire
own in the ditches of a friendly sea
i found myself i was following me


Il m’arrive parfois de m’asseoir là, au milieu du canapé et de fixer le rayon de lumière qui traverse les rideaux presque fermés. Je sais déjà que je déteste cet instant parce qu’il va m’entraîner sur la pente doucereuse de la pensée introspective. Alors je commence à devenir étranger à ma propre personne, je me détache de mon enveloppe corporelle comme un serpent fait sa mue et je contemple cette carcasse contemplative.
Mise en abyme de soi-même.
Je demande alors à l’être qui se tient là, son regard happé par le vague et bleu comme les vagues. Je capture le fil de sa pensée, je le tiens entre mes paumes, l’enroule entre mes doigts. Simo Zhivko, qu’as-tu fait de ton existence ? Trente-huit ans déjà, adulte accompli, un passé, des racines déracinées, des ridules autour de la bouche et sur le front, le fond de l’œil glacial. Sur tes mains il y a de rares ornements mais pas celui qui dit jurer fidélité à l’être aimé. Il n’y a personne après toi, pas de fils, de futur héritier, pas de fille, belle princesse à aller border tous les soirs. Tu aimerais ça, Simo, être père ? Être un arbre qui n’a produit quelques rares et précieux fruits qui à leur tour deviendront des arbres qui feront tomber d’autres fruits ? Tu aimerais ça, Simo, perpétuer un cycle, celui de la vie ? L’œil devient plus orageux.
C’est la peur, l’indécision, la frustration, l’esprit qui crie je ne sais pas, d’accord ? Je ne sais pas.

Il n’y a pas d’enfant mais il y a bien un frère.
Le regarder dans les yeux c’est finalement contempler mon reflet, c’est trouver la deuxième moitié de l’âme. La dimension physique veut que nous soyons deux enveloppes corporelles. En réalité il y a une âme pour deux têtes, quatre bras et quatre jambes. L’esprit de clan, oui. Mais surtout la relation de gémellité qui fait qu’on a toujours un œil l’un sur l’autre, qu’on se surveille – deux phares lumineux dans l’océan agité. Car entre nous, c’est une mère houleuse, pleine de ressac. Chat et chien qui se montrent les crocs, qui se déchirent et qui illustrent très bien le combat intérieur que le commun des mortels mène en lui-même.
Pourtant, avec l’acte de naissance, il y a une loi implacable mais invisible à l’œil nu et gravée dans la chair, qui dit
Tu feras tout pour ton frère.

À la fin de l’introspection, je regarde toujours mes paumes grandes ouvertes sur mes cuisses. Elles sont larges, un peu calleuses. Elles ont cogné des visages d’hommes, de femmes aussi. Ces femmes parfois réticentes à donner leur dû et qu’il faut parfois menacer, parfois exécuter la menace.
Pourtant ces paumes ont été séductrices car ces femmes, celles qui roucoulent contre la gorge d’autres hommes ne sont ni plus, ni moins, mon gagne pain. Ma survivance dans ces bas-fonds, celles qui me permettent de garder
le menton hors de la fange.


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MessageSujet: Re: SLEEP IN THE HEAT   SLEEP IN THE HEAT EmptyDim 5 Fév - 20:01

uptade du 00/00
ici tu racontes un update important dans la vie de ton perso.

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MessageSujet: Re: SLEEP IN THE HEAT   SLEEP IN THE HEAT EmptyDim 5 Fév - 20:03


nika zhivko
frère jumeau ○ blabla


antonina serafim
celle que l'on protège et que l'on couve ○ blabla
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