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Tag larimequivabien sur T H E M EmptySujet: bang bang, you're dead. (moon)
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Rechercher dans: dédale humain   Tag larimequivabien sur T H E M EmptySujet: bang bang, you're dead. (moon)    Tag larimequivabien sur T H E M EmptyLun 13 Fév - 15:32


moon lehane
but you don't own me,
you don't know me at all.

tumblr // son lux.

aimée "moon" lehane; dans tes souvenirs étoilées, se dessine le murmure d'une identité passée, celle qui ne te reviendra jamais, du temps où tu croyais encore en la force d'aimer, quand tu aimais encore trop fort, trop vite, sans réfléchir, quand tu souriais encore aux gens dans la rue te fixant maladroitement, fixement, le regard des vivants fuyant le temps, délicat et saisissant, les poursuivant à toute allure, d'un pas vif et brusque, se rapprochant dangereusement, encore, encore, jusqu'à ce que ce soit à ton tour d'être fauché, pouf, aimée n'est plus, elle s'est envolée, ce soleil qui peignait son visage innocence s'est éteint, subitement, aveuglé par la fatale réalité d'un monde infâme.
et le soleil est devenu la lune, perle claire et tristement sombre, le temps a dévoré le moindre de tes rayons, qui se sont estompés, telle une peinture défaite de ses détails les plus infimes, les plus intimes. la jeune fille solaire est devenue l'enfant lunaire, celle que l'on n'osait plus regarder dans la rue, celle qui n'était plus que haine, ou inexpressivité, celle au regard désempli d'étoiles, désempli de cette constellation d'autrefois qui brillait en toi de milles éclats. pourtant, tu ne les regrettes pas, ces paillettes dorés qui te brouillaient la vue et t'empêchaient de bien voir. aujourd'hui, même dans la pénombre de ta faible clarté lunaire, tu aperçois enfin le monde tel qu'il est, sans voile, contrefaçon ou illusion. et les autres te voient telle que tu es, ils te voient, toi, "moon".
( mais, lehane, ce nom te colle à la peau, ce nom dont tu voudrais bien te défaire, l'arracher de ta chair meurtrie, et la brûler jusqu'à ce qu'il n'en reste que des cendres, qui s'envoleraient sous le souffle du vent impitoyable à ton égard. pourtant, il est toujours là, à te rappeler la lumière chimère d'autrefois. )

dix-neuf hivers; les années passent, et tu réalises peu à peu que tout est si différent de ce que tu pensais quand tu n'étais encore qu'une gamine ignorante, ou innocente. quand tu te disais que si tu le souhaitais, tu pouvais arrêter le temps. il n'existerait plus, il ne serait plus que
vide,
que tu comblerais de tes mouvements acharnés. l'enfant solaire d'autrefois était persuadé de son pouvoir, elle pourrait combler les abysses du temps qu'elle aurait aboli.
mais, les années ont défilés, et tu as eu beau prier, tard le soir, sous les rayons de ta mère lune, rien n'a changé, chaque seconde s'est écoulé, d'un susurrement terrifiant.
et voyageant à la fois à travers le temps et l'espace, comète enflammée, tu es passée de ton pays natal, la france, paris et ses ruelles sublimes, à chicago, et ses ghettos où s'entassent les âmes et les coeurs piétinés, et au milieu de cet illustre carnage, se découpe ton âme, ton coeur, ton corps, tentant de s'extirper vainement de ce combat sans fin, dont le dénouement paraît incertain.
boum,
la comète s'est écrasée.  

 l'ultaviolence; moon, celle qui parles si peu, presque muette, seule ta respiration saccadée semble s'extirper de tes lèvres gercées. parce que tu ne t'exprimes qu'au travers tes poings déchaînés, tu cognes, tu frappes, tu déverses les monstres qui vivent en toi sur leurs visages qui craquent, qui se cassent, à tous. ceux qui te regardent de travers, ceux qui osent poser la main sur toi, ceux qui se brûlent les ailes, fatalement, à trop vouloir voler près de ce soleil lunaire que tu incarnes. tu es lune, et tu déverses les fléaux de l'enfer sur leurs corps tristement mortels. à en oublier que tu es toi-même mortelle, mais cette souffrance te fait vivre, elle te rappelle sans cesse que tu es là, que tu existes, que tout cela n'est pas un rêve. tu en as besoin pour survivre. à jouer avec les frontières de la mort, la frôlant sans cesse, tu espères probablement l'atteindre elle, alors même que tu sais que c'est impossible, peu importe, l'espoir fait vivre.
l'espoir tue, surtout.
quitte à clamser,
autant mourir jeune,
non ?
toute cette rancune, ce surplus d'émotions, ce plein qui ne demande qu'à s'échapper, il s'extirpe par tes poings, ton sang, toute cette ultraviolence sublimée étant tienne.

overdose; peut-être qu'au commencement, ce n'était pas toi, tu t'es retrouvée là, par hasard, au milieu de ce vaste désastre, priant pour en sortir vite, bien vite, avant que tout ne te soit pris. ta prière de s'est jamais réalisé, laissée en suspens entre deux galaxies, tu te demandes si elle n'atteindra jamais dieu, ou peu importe qui dirige ce vaste chaos désorganisé. mais, maintenant, moon, pour rien au monde tu ne voudrais que ta prière ne l'atteigne. tu ne serais pas vivre autrement, ce mal permanent est en toi, il est toi, qu'est-ce que tu serais sans lui ? pas grand chose. ou du moins, tu serais comme tout les autres. mais, toi, tu aspires à mieux, tu aspires à rendre ce chaos encore plus laid, plus informe, difforme, un monstre si abject que plus personne ne serait capable de le regarder dans ses yeux enfoncés. tu défis chaque loi, espérant parfois même être capturé, pour pouvoir être abattue comme une vulgaire bête indomptée. tu ne sais pas vivre autrement qu'en défiant la mort, tu voudrais bien voir ce qui s'y cache de l'autre côté. alors, tu vis au beau milieu de ces guerres de gangs, aspirant un jour à atteindre le sommet, tu le vois se découper, tout en haut, à t'attendre patiemment, t'es du genre persévérante. les monroe's gun, ta seule famille, tu y tiens la place de vague, jusqu'au jour où tu dirigeras ce vaste et beau bordel. au-delà de la sensation de tes poings s'abattant sur les visages pensant que "les filles comme toi, douce et délicate, ça ne se bat pas, loin de là", tu apprécies le métal froid d'une arme entre tes mains, et sa détonation suprême. dans le fond, tu sais que si tu le devais, tu pourrais tuer. il suffirait de te le demander, ton coeur semble dénué de loi morale depuis qu'il est déserté. mais plus que pour la violence et l'idée de pouvoir, dans ce gang, tu es avec les tiennes, les suprêmes, les déesses, celles qui ne se vendent pas, ne s'abaissent pas, face à eux, les hommes et leurs égos surdimensionnés, moon, t'es comme née pour leur prouver que tu n'es pas un objet, qu'aucune femme ne l'est. dans le fond, tu as beau jouer les insensibles, t'as ton propre petit clan, les justicières de l'illégalité, tentant de sauver toutes celles rabaissées, piétinées, écrasées par des prétendus mâles dominants. t'es peut-être une féministe dans l'âme, ou tout cela n'est qu'un beau prétexte pour jouer des poings, mais, moon, dans le fond, personne ne peut réellement te cerner, pas même toi-même.
papa inconnu, maman fantôme, frère meurtrier; maman, elle riait souvent, avant que tout ne dérape, elle souriait aussi, et surtout, elle vivait comme personne n'avait jamais vécu avant elle. si brutalement que la chute n'en fut que plus violente, elle en est sortie défigurée, quand tout s'est effondrée, pareil à un château de cartes soigneusement réalisé, s'effondrant pourtant sous la brise cruelle du vent, ou sous cette marée de sentiments. là-bas, de l'autre côté de l'océan, elle était heureuse, elle aimait, elle respirait, jusqu'à ce que son amour s'envole. papa qui n'a pas supporté ta venue, et celle de ton frère. papa qui est parti avant même de vous entrevoir," à quoi il ressemble papa, pourquoi il est plus là, est-ce qu'il existe vraiment, dis maman ? " les questions un peu brutales de gamins abandonnés, délaissés à cette épave maternelle. celle qui retourna de l'autre côté de l'océan, là d'où elle venait, les emportant avec elle. là où tout n'était que violence, guerre, gang, sang, et déchéance, le pire endroit qui puisse exister, probablement. et cet endroit est devenu le votre, à toi, et à lui. vous avez grandi dans ce joyeux bordel, et tu avais beau voir la mort, chaque jour, tu gardais espoir, tu pensais que tout irait pour le mieux, parce que certainement, ça ne pouvait pas être pire, non ?
et pourtant si.
les années t'ont prouvés le contraire, mille fois le contraire, balles argentées se nichant dans ta poitrine, tu croyais pourtant avoir tout vu. tu te disais que tu survivrais, parce que même si ta mère se noyait dans son désespoir ardent, tu avais toujours ton frère. il était censé être toujours là pour toi, c'est ce qu'il t'avait promis. il t'avait dis, je ne partirais jamais.
et pourtant, il est parti.
un matin, comme ça, il n'était plus là.
il s'était envolé, il t'avait abandonné, ne te laissant qu'un seul mot fade, infâme, ce genre de mot qui te reste bloqué en travers de la gorge et qui t'étouffe, pianossimo, te privant de tout souffle.
il t'a tué, en un sens, ce jour là. le frère meurtrier. ce jour là, "moon" s'est présenté à toi comme une évidence, comme une partie de toi que tu avais toujours repoussé, effrayée d'accepter cette part de ténèbres t'incarnant. tu t'es noyée dans cette obscurité vivant au coeur de ta chair abîmée, désemparée, luttant parfois, de temps à autres, pour retrouver la lumière, ou du moins, l'illusion d'un éclat.
et là, dans ces ténèbres, tu l'as pourtant vu, ta maman, devenir de plus en plus transparente, livide, presque invisible, squelettique, ensanglantée. elle s'est transformée en fantôme. un fantôme de cristal, qui s'est brisé un soir. et c'est toi qui a du enterrer chaque fragment de ce qui restait d'elle. et en la mettant sous terre, tu t'es comme glissée avec elle, une partie de toi, celle du passé oubliée, est définitivement morte avec elle, ce jour là.
de toi, et des lehane, il ne reste que "moon",
vagabondant dans les ruelles,
comme une chandelle éteinte.

besoins; moon, t'as juste le besoin de frapper, de cogner, de déverser ta rage sur ceux qui se pensent au-dessus des lois et du reste du monde, tu t'improvises justicière des rues, hypocrisie jolie, alors que toi-même, t'es pourrie jusqu'à la moelle, avec ce trafic d'armes dans lequel tu baignes, parce que dans le fond, faut bien vivre, ou du moins, survivre, infime subtilité qui fait certainement toute la différence. t'as des lois morales que tu t'appliques pas même à toi-même, c'est comme ça, tu te laisses aveugler par ta haine, avec tes coups qui percent dans tout les sens, comme si t'étais atteinte d'une maladie, des crises d'hystéries à l'infini. t'es imprévisible, moon, tu peux passer du glacial à l'ardent, comme ça, en une seconde, parce qu'au détour d'une pensée, tout semble avoir changé. tu n'as rien de plus que ce qui te suffit à vivre, et dans le fond, ça te va bien comme ça, qu'est-ce que tu pourrais vouloir de plus ? une mère, un père, un frère ? t'as beau en chercher partout, dans les ruelles, tu ne trouves que des rats, comme toi, tous à la recherche d'un idéal invisible, ou invincible.
alors, pour le moment, ou pour toujours, tu vis d'illégalité et de violence.

une pièce à vivre; moon, ta maison, ce sont les rues, le macadam contre ta joue, ton corps éreinté par les combats, renversé dans toute la crasse du monde. mais, tu vis aussi dans ce vieil appartement miteux, ce carré aux murs froids, délabrés, fissurés de bas en haut, reflet de toi-même, en un sens. il était à ta mère, et à présent, il est à toi. t'y restes très peu, tu préfères presque vivre dans le froid, dehors, là où les souvenirs ne t'accaparent pas, là où elle n'est pas présente, et lui non plus.
là où tu es plus seule que jamais, presque heureuse, ou ce qui s'y apparente le plus, une émotion indéfinissable, vague sensation qui parfois, palpite dans ta poitrine, doucereusement, avant de s'éteindre fatalement. tout ce qui vis en toi, ou près de toi, semble alors éphémère.

la main au cœur; ton coeur, il a toujours été trop rempli, tu as a trop aimé, fut un temps, et ça te détruisait lorsque tout s'effondrait. il s'est fissuré, au fil des pertes, jusqu'à former ce trou béant qu'un pansement ne pourrait pas combler. t'as aimé à la folie tout ceux qui te contemplaient vaguement, comme si l'idée même qu'ils te confèrent quelques instants de leur existence, t'emplissait du besoin de leur payer ce temps en surplus d'amour. mais, finalement, t'as réalisé que leurs instants ne valaient pas ta passion, ni même ta dépression, ce mal-être perpétuel d'aimer des êtres dénués de toute émotion.
aimée est devenue moon, et soudainement, ton coeur est devenu vide, comme une ville fantôme. tu t'es débarrassé de chaque parasites tentant d'y résider davantage, tu es devenue la glaciale, l'insensible. visage fermé, clos sur des yeux ne hurlant rien, hormis une certaine réflexion du néant. pourtant, tu as beau lutter, quelques failles subsistent, les souvenirs de ceux que tu as aimé, qui te blessent dans tes rêves, encore et encore, à croire que tu t'en soucis toujours. mais surtout, il y a lui, sin, celui qui devrait brûler en enfer, mais qui se consume avec toi, te tuant peu à peu. l'amour violent, la passion ardente, vous vous haïssez à tel point que cela ressemblerait presque à une forme lointaine d'amour. ton coeur bat pour lui toute la haine de ce monde, toute la rage et la déraison, tu rêves de l'assassiner, à coup de poings, ou de baisers, tout est inversé, avec lui, tu te sens comme une machine rouillée, qui ne sait plus vraiment comment fonctionner.

ton avatar; lily-rose depp.
la patriarche; tout droit sorti de mon imagination.



violent moonlight
dancing in the dark, in the pale moonlight.



le clair de lune s'élève, éblouit les étoiles qui deviennent peu à peu invisibles, translucides, comme effacées par son intensité ravageuse, malheureuse. elles paraissent s'estomper pour lui offrir sa place royale et nécessaire, son éclat si puissant qu'il n'en est que plus saisissant. son baiser, probablement mortel, se dépose sur ta peau pâle, moon.
la lune rencontre la lune,
deux nuances d'éclats,
l'un naturel, l'autre plus artificiel,
ne forment plus qu'une seule entité les éblouissant tous.
allongée dans une ruelle déserte, pleine du vide de ton cœur et des passants des journées monotones, tu ressens peu à peu le pouvoir de la lune prendre sur toi, comme un feu s'illuminant en toi, et condamnant tout sur son passage,
à la fois embrasé et embrassé par son ardeur,
tu te sens doucereusement valser vers cet au-delà qui t'effraie, cet au-delà duquel tu n'as aucun contrôle, cet au-delà qui te hante, de nuit en nuit, d'une emprise effrayante. tu voudrais lui échapper, fuir entre les étoiles, te fuir toi-même et ton éclat lunaire, mais tu ne peux pas, tu es prise au piège, bête affolée qui se sent progressivement sombrer de l'autre côté, là où tes poings ne peuvent plus te sauver, là où tu es violentée de tout les côtés, là où tu pleures, là où tu hurles, là où rien n'est vrai, mais où rien ne semble faux. des illusions vêtues de perfections, reflets absolus de ce qui est, au cœur de cette réalité presque invraisemblable.
tu ne peux pas y échapper, tu dois t'offrir à la lune, fermer les yeux,
et passer de l'autre côté.
au cœur de cet autre toi, la face cachée de la lune, celle qui ne t'appartient plus, mais qui appartient uniquement à la nuit et ses rires perfides.
la lune te murmure, de sa voix irréelle, " laisses toi aller, abandonnes, tu ne peux plus lutter, moon."
et lorsque tes yeux se ferment finalement, tu sais que tu es condamnée. comme si tu ressentais la mort s'inviter dans ton corps, passagère et fluette, cette mort silencieuse et précieuse, que tu attends autant que tu redoutes, comme le reste du monde. ou le peu qu'il en reste.

le noir se fait, il s'invite en toi, se glisse dans ton corps, tes veines, tes membres, tes muscles,
ton cœur,
ton âme,
ta subconscience.
jusqu'à ce que tu en viennes à te demander, qu'est-ce que la lumière ?
tu en as oublié toute vision ou représentation, tu n'es plus que noir, ténèbres, obscurité. tu n'es plus qu'une galaxie vidée de tous ses éclats, un grand vide, chaos, néant.
tu passes de l'état d'être à celui de non-être en un instant, tu sembles flotter au cœur de ton inconscience, moon, tu es si légère, tu pourrais ne plus exister, ou n'avoir jamais existé.
ici, tu ne vis pas vraiment,
tu ne ressens pas vraiment.
tu ne fais que revivre, ressentir une nouvelle fois, clamser une dernière fois.
tu es prisonnière de cet au-delà pour cette nuit infinie, tu ne peux plus t'en défaire, tu dois achever cette éternité non désirée.
tu dois affronter ces rêves, t'affronter toi-même.
lutter contre ces souvenirs d'une vie passée, celle où tu ne t'étais pas encore donnée entièrement, pleinement à l'obscurité.

le vide se remplit, comme une piscine vide, de milles et uns souvenirs, ou rêves, vagues et incertains, qui t'assaillent, te piègent.
le chaos désempli s'emplit de cette immensité sensorielle, mélange de réel et de rêve.

( moon,
tu revis cette nuit,
encore une fois,
elle te hante, t'obsède, te tue à petit feu,
jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de toi.
pourquoi ce souvenir paraît-il aussi réel ?
comme la toute première fois, les mêmes sensations,
effroi, détresse, désarroi.
dans ton corps mouvant, au travers tes yeux embués, ton cœur emballé, tu revis la fin de ta vie, à l'infini.
tu t'entends hurler,
" maman, putain, maman, ouvre cette porte."
voix teintée d'un désespoir ardent, d'une vague de démence, tu ne réfléchis plus, coup après coup, tu tentes de défoncer la porte. corps déchaîné, âme enragée, larmes effrénées, elle ne peut pas partir elle aussi, pas comme ça, pas maintenant, jamais. tu hurles maman à t'en déchirer les cordes vocales, tu pleures à t'en noyer littéralement, tu déverses toute ta hargne sur cette porte de bois, dans l'espoir qu'elle te cède.
l'impuissance est le pire des sentiments, et il t'envahit, et il te détruit, chaque nuit, jusqu'à ce que la porte ne vole en éclat, et ton cœur avec elle.
tu la vois, celle qui était ta mère, celle qui aurait du l'être jusqu'à ton ultime soupir,
celle qui ne l'est plus.
d'elle, ne demeure plus qu'une peinture horrifique,
son corps squelettique échoué dans la baignoire, son visage pâle, inanimé, grossier, si creusé, et ses bras tailladés, ruisselants d'un sang frais, chaud, venant se diluer dans l'eau bouillante de son dernier bain.

vision d'horreur, de terreur, tu restes plantée là, à la contempler, dans un état d'inertie complet, comme privée de toute vie, avec elle. tu te vois toi-même, cette dernière partie de toi qui croyait encore à la lumière, se noyer dans son sang diluée. tu voudrais la rattraper, mais tu n'en as plus le courage, ou la force, ou le désir. tu es vidée, exténuée, tu voudrais t'allonger, et ne plus rien ressentir, jamais. en cet instant, tu te demandes, te redemandes, si ne plus ressentir serait préférable à la souffrance. tu te demandes si en un sens il ne s'agit pas d'une nouvelle forme de souffrance, comme une mort symbolique. l'être humain ne peut vivre sans désirs, ou sans souffrances, que serait-il sans cette alerte permanente lui hurlant de fuir le danger, comme tu devrais toi-même t'éloigner, fuir, à toute vitesse en cet instant. changer de lieu, de vide, de ce tout chaotique qui est tien.
mais, pour aller où ?
et pour faire quoi ?
tu es là, coincée face au fantôme de son souvenir, et tu ne réagis pas.
tu lui en veux, tu la haïs, de t'abandonner à son tour, de t'infliger cela.
dans son regard éteint, tu y lis les mêmes mots que ceux que t'offrent ton frère entre tes rêves,
ces mots douloureux, ce regard impitoyable, qui te murmure,
regarde moi, je vais partir.

moon, tu les regardes, tu ne les lâches pas des yeux, tu les dévores du regard et du cœur et de l'âme, et tu voudrais bien les rattraper, mais ils sont déjà si loin,
et tu es si seule.
pour la première fois de ta vie, tu réalises que tu n'as plus personne, ni frère, ni père, ni mère, ni même toi-même.
alors, face à cette scène, tu ne pleures pas. tu ne hurles pas.
tu ris, d'un rire fou, presque sauvage, le rire de celle qui se promet de passer au-delà ces émotions tempêtes, tempêtes émotions. plus de tornade, ou de cyclone, ou de séisme. le rire de celle qui ne saisit plus rien, ou qui réalise qu'elle n'a jamais véritablement saisi quoi que ce soit de ce monde informe.
comme si tu l'avais toujours vu à l'envers, ou dans un endroit différent de ce qu'il a toujours été.
là, entre deux rires étouffés, tu voudrais lui hurler vas te faire foutre, crève, crève, crève.
mais, c'est déjà fait.
alors, tu ne peux rien hurler. tu peux simplement rire, de cette immense cirque qui fut sa vie. tu prends le relais à présent, à toi de les faire rire, eux, le monde dans son intégralité.
moon s'éclipse de cette scène mortuaire, moon retourne là d'où elle vient, dans les rues bondées, où le bruit des gens fous semble surpasser le sien, ne parvenant pas à oublier le regard de ce qu'elle qui fut sa mère, ou prétendit de l'être.
tu es pleine de hargne, de rage, tu vas exploser, d'un moment à l'autre,
[i]tic tac,

grenade,
qui pourra te désamorcer ?
personne, personne ne pourra t'arrêter quand tu t'éveilleras de ce rêve, mélange d'un flux de souvenirs se bousculant dans ton esprit déraillé.
tu marches à toute vitesse, entre les corps immatériels, en espérant atteindre un jour le bout de ces ruelles sans fins. finiront-elles un jour ? ta vie finira t-elle un jour ? tu as presque hâte en cet instant.
les souvenirs de ta mère vivante dansent par dessus la vision de son corps inerte, son sourire, sa voix, son optimisme.
son amour.
avant qu'elle ne sombre dans la funeste mélodie des désillusions. tu t'y noie à ton tour, à présent. tu imploses, tu suffoques.
et tu cognes ces visages inconnus, les uns après les autres, tu abreuves tes rêves de sang, de violence, d'impuissance.
à chaque coup, visage fracassé, corps renversé,
tu t'entrevois la mettre de nouveau sous terre, une rose blanche à la main, seule, face à son étroit cercueil de fortune.
tu t'entrevois mourir, à chaque seconde.

dans tes rêves, tu ne survis jamais. )[/i]

et dans la réalité, tu ne vis jamais.
la nuit s'estompe, le soleil s'impose, tu t'éveilles en sueur, effrayée par cette vague de souvenirs à la fois saisissante et pétrifiante. chaque matin, tu sembles avoir vécu une guerre en toi-même,
et tu l'as vécu,
tu y a survécu,
jusqu'au prochain clair de lune.


lucile, wandering.BONJOUR; salutations bande de perfections  toc {#}larimequivabien{/#}  Tag larimequivabien sur T H E M 624076933
AGE; dix-sept ans, dans six mois la majorité, je sais pas si je dois être heureuse ou pas.  Tag larimequivabien sur T H E M 1737948261  ré
PRÉSENCE; le plus possible, les soirs, et le week-end, sauf si mort imminente.  face :heart:
COMMENT T'AS CONNU LE FORUM; thanks bazz' :hrt:
ANECDOTE; c'est l'histoire d'un pingouin qui respirait par les fesses. mais, un jour, il s'assoit et il meurt.  Tag larimequivabien sur T H E M 104285683 voilà pour moi.  :fesse:
(sinan vous êtes vraiment pas mal dans votre genre par ici.  paupiere  paupiere )


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