INONDATION (RP COMMUN)

Invité

l'inondation
marée de décombres
bensocls // cliqueclique

c'est la fin de la journée, les gens rentrent, dans un rythme brinquebalant. ils rentrent chez eux, et, dieu ne sait pourquoi, ils passent devant le dépotoir. il fait presque nuit, quelques luminaires ont commencé à briller, et dans la clarté blafarde de la ville, s'installent les étoiles. il pleut un peu, mais pas d'une pluie torrentielle comme on pourrait s'y attendre. le mauvais temps essaie de se dissiper à dédale. pourtant, alors qu'ils sont là, ces gens, quelque chose éclate derrière le dépotoir. un bruit sourd se fait entendre. un roulement, des planches qui claquent, des tuyaux qui grincent. l'eau arrive, vite et monstrueuse, de tous les côtés, et, avec elle, le tas d'immondice.

| bien entendu, que vous soyez arrivés fraîchement parmi nous ou que vous soyez là depuis un bon bout de temps, n'hésitez pas à poster, de toute manière, on ne peut pas voir tout le monde dans ce fracas
| ensuite, dans ce topic, vous vous retrouverez obligatoirement emportés par les décombres, vous ne vous en sortirez sûrement pas sans rien, vous serez peut-être blessés, qu'importe, essayez de voir ce qui pourrait vous arriver. cela dit, restez quand même dans des choses assez basiques.
| donc, il va falloir trouver une solution pour vous en sortir, et ce, avec les autres, il n'y a pas de duos de rps ni rien, on est tous dans le même bateau, et donc, cela peut aussi créer des liens (:
| quand le topic sera bien avancé (on compte sur vous, cette mise en situation est exceptionnelle !) (si je le pouvais, je mettrais le smiley quiche mais ça va faire foirer tout le code), on vous débloquera des solutions et on fera un bilan des choses qui se seront passées (aussi, vous pouvez m'envoyer un mp sur atlas si vous avez des questions et des suggestions pour améliorer, etc...
| surtout, amusez vous !!

Invité

pff, temps de merde. la clope qui s’éteint toutes les deux secondes, le maquillage qui coule.
c’est la joie.
en passant devant le dépotoir pour rentrer chez elle, nour s’attarde un peu pour regarder autour d’elle. les gens marchent, la bousculent, la dépassent, font pas attention à elle. en haut le ciel continue à pisser et pile quand elle commence à s’dire qu’elle va peut-être voler le parapluie winx de la petite fille qui arrive vers elle, y’a un gros bruit qui la fait se retourner.
il dure longtemps, ça fait peur.
des gens se sont arrêtés.
et soudain y’a un gros boum qui retentit, et tandis que certains prévoient le drame et accélèrent la cadence, elle elle reste fascinée devant l’eau qui jaillit.
quand enfin elle se décide à dégager, elle s’empègue quelqu’un qui sort d’on sait pas où et elle le fait tomber par terre, glissant dans une flaque.
elle l’insulte même pas pourtant, y’a pas le temps. y’a juste l’eau qui arrive à toute vitesse, et elle qui se relève, et qui se fait faucher par le courant qu’elle attendait pas. et elle se retrouve par terre encore une fois. et elle est toute mouillée, et il fait froid. et il pleut encore, putain.

Invité

j'entends l'eau qui rugit, et les passants qui s'arrêtent, tout d'un coup, comme figés dans le temps. qui en comprennent pas. je vois une petite fille et sa mère se précipiter loin de là, mais je ne les vois plus que déjà, l'eau déferle. oh mon dieu. je ne sais plus trop quoi faire non plus, et on me rentre dedans. la silhouette m'est familière et la voix aussi. je ris, en la reconnaissant, même si ce n'est pas trop le moment. nour ! mais elle est déjà partie, et je voudrais la retenir. je la vois tomber sous le courant, et il m'emporte aussi. mon corps dérive un peu, et je réalise que ce n'est pas que l'eau qui risque d'arriver. on est devant le dépotoir. on est devant. les déchets font venir, eux aussi. le temps d'essayer de me relever, ils sont déjà là, masse terrible, une vague d'immondices. je vois un homme, là bas, qui court, et une femme, qui hurle. elle est presque sous les déchets. j'ai perdu nour de vue. tant pis, elle ne dois pas être loin. j'essaie d'avancer dans l'eau, j'ai les jambes fatiguées. la femme est engloutie sous les déchets, et je sens des choses me rentrer dans le dos. elles me transpercent le haut et balafrent mon dos. je crie aussi, et j'entrevoie nour. je l'appelle, mais elle ne m'entend pas. est-ce qu'elle aussi, elle essaie d'aider les autres ? une main m'agrippe, puis une voix peste. je ne vois pas, j'ai de la terre dans les yeux.

Spoiler:

Invité

boum.
c'est la première chose qu'elle entend. la dernière, surement. elle comprend pas tout de suite d'où ça vient.
de loin de loin.
c'est beau d’espérer, même pour les choses les plus inespérées. elle comprend très vite que quelque chose vient d'exploser.
c'est pas grave c'est pas grave.
il fait noir. il fait sombre. ça fait mal. elle a quelque chose dans les yeux, qui l’empêche de voir ce qui arrive droit sur elle. sa seule alerte, c'est les cris des gens autour d'elle. ils hurlent de désespoir. ils pleurent car ils n'arrivent pas à le concevoir.
concevoir quoi ?
la mort. concevoir la mort. svea arrive à le sentir, quand la mort s'approche furtivement vers elle. alors elle s'élance à l'aveuglette, les yeux encore brulants. le cœur encore ballant.
tu vas mourir tu vas mourir.
elle va mourir, elle va mourir. elle imaginait sa mort autrement. un peu plus dignement. une balle dans le cœur pour avoir refuser d'abandonner. une balle dans la tête pour avoir toujours daigné de continuer.
quelle connerie, la vie.
elle attend le courant se répercuter contre son corps pas très épais, ses poumons se remplir de la multitude de liquide et son cœur cesser de fonctionner. sauf qu'à la place de ça, elle sent son corps s'envoler. elle ouvre les yeux, ça fait mal, mais elle arrive à voir quelque chose. y'a une main qui encercle son poignet. ses pieds touchent plus le sol, mais pendent dans l'air frais. elle s'est sur un arbre, là où le déluge ne peut plus la toucher. là où la mort n'est plus une alliée.

Spoiler:

Invité

Le fracas est immense.
Bruits métalliques d’une pression trop forte qui fait éclater la tuyauterie de ce quartier pourri, sale et plein de fange. Mais la fange avec la crasse sont normalement bien planquées dans les tuyaux, ne laissant passer que les odeurs putrides. Autour de moi, les gens hurlent, crient, cherchent un abri. Mais où trouver un abri lorsqu’on se trouve au milieu de la fosse et qu’on la remplit ?
Je ferme les yeux, sans peur, prêt à recevoir l’impact.
La seule pensée, comme la dernière c’est
Pourvu que je ne meure pas.
Le choc avec la chair est brutal. Je n’échappe pas à la vague immonde, emporté par son flot qui semble être une immense gerbe polluée. J’ai le temps de voir des objets flotter dans cette masse. Je ne sais pas ce que c’est, des corps mais des choses plus grosses aussi, susceptibles de blesser.
J’entends crier, voix de garçon (Atlas).
Sa main est tendue vers le ciel.
Je patauge dans la vase, hors de l’eau, la purée épaisse se colle à moi. Ma main ornée de vieilles bagues s’empare alors de ce poignet fin et pâle (Atlas). Je pousse un grognement, je ne vois pas grand-chose, seulement ce sceptre blanc qui sera mon salut. Je m’agrippe alors à cet être, je lui sors la tête de l’eau. Figure juvénile. Les cheveux mi-longs collés partout sur le visage.
- Accroche-toi, j’vais te sortir de là.
J’ai prix la voix de l’homme confiant – je ne suis pas crédible.
On est aspirés par le courant, je me retourne et je vois quelque chose d’énorme et de solide foncé sur nous, rendu rapide par son poids et le courant. Ma face blêmit. Je fais bouclier de chair contre la jeune personne.
Aux vieux de prendre les coups.

Invité

elle tombe encore une fois, elle voit pas les corps dériver. elle sent l’eau sale lui brûler les poumons, elle sait pas vers où faut nager. mais comme elle attend l’aide de personne, arrive le moment où ses pieds touchent le sol et là, nour elle pousse de toutes ses forces.
et elle respire.
puis elle entend son nom. elle sait même qui l’a crié. mais elle le voit pas. et putain c’que c’est frustrant ! nour elle est toute paniquée, elle a la pluie qui lui écorche le visage et le courant qui lui donne des coups de poings dans l’ventre.
et nour, elle l’appelle aussi. elle lance des atlaaas ! désespérés à en perdre haleine. et enfin, elle croit l’apercevoir.
mais il disparaît sous les ordures.
alors nour elle court vers lui, au ralenti, à contre-courant et encore une fois, elle perd le nord. entre les ombres du soir, la pluie battante et les naufragés, elle y voit plus rien.
elle a son cerveau qui déconne.
un parapluie winx passe devant elle.
un corps se débat sous l’eau, pas loin d’elle.
alors elle plonge les mains et le buste et la tête dans l’eau sale et elle chope tout ce qu’elle peut (svea) puis elle profite d’un remous un peu plus fort que les autres pour jeter le corps sur la première branche d’un arbre et pour s’y accrocher elle aussi.
elle recrache l’eau avec dégoût et tape dans le dos de l’autre comme une forcenée. ça va ? qu’elle gueule, les oreilles bouchées.
et nour, elle est aux premières loges pour voir ce qui se passe en bas.
elle voit un grand type qui tient un petit gars et elle crie de joie, se hisse tout au bord de la branche. elle remue les bras et appelle atlas.
putain, il est vivant.
la branche craque.

Invité

la lumière remonte si brutalement, mais la respiration me manque. bordel. qu'est ce que c'est nul de pas savoir respirer. de plus pouvoir, surtout, et quand t'inspire tu respires du déchet. ça pue et surtout on est envasés. j'ai dû mal à me réveiller. j'ai reçu un choc sur le crâne. ça fait mal. et ça m'assome.
mais je sais qu'un corps m'aide, un homme et qu'il me dit d'une voix qui me redonne un brin de vie que je dois m'accrocher. mais m'accrocher à quoi ? ça aurait été si bien de sombrer une bonne fois pour toutes. en finir avec la vie. je le vois pas, une nouvelle vague vient déferler. un gros truc approche. alors un mot, un seul me vient. on sait pas trop d'où il sort, il fait étranger dans mon jargon, papa ! et juste après, je sens la remorque qui vient nous renverser et nous maintenir la tête sous l'eau.
je vois du rouge à la surface, quand je ressort la tête, et je le cherche l'inconnu. autre vague, ça y est, il sort. je suis désorienté. à côté de moi, le cadavre d'une enfant flotte, je hurle. je nage vers l'homme, et je remarque qu'il saigne abondamment. on doit sortir de là ! bordel. j'ai pas les idées claires et j'essaie de lui parler. le mot revient, et je pleure presque, je l'appelle, et j'ai peur, comme jamais. je me rends compte de la mort, maintenant. papa... où es tu ? je retrouve l'homme et je le relève, on se sourit, mais les vagues vont et viennent. c'est alors que j'entends un craquement et deux corps tombent près de nous (svea & nour).
deux femmes que je reconnais.
et encore une fois, je pète les plombs, alors qu'une marée de pneus approche. et derrière elle les vieilles carcasses de voiture.

Invité

en tombant, les deux filles se prennent tout un tas de détritus en pleine gueule et tandis que nour sort de nouveau la tête de l’eau, y’a une remorque, un truc énorme, qui arrive à toute vitesse vers elle et l’autre nana (svea), qui, elle, est toujours sous l’eau.
et nour, elle réfléchit pas, elle se jette sur l’ombre du corps qui s’débat sous l’eau et elle l’empêche de remonter à la surface. elle colle leurs deux carcasses fatiguées au fond de cet océan de merde et elle attend que la bête de fer se soit éloignée pour daigner lâcher la sirène.
la sirène qui se noyait.
et puis quand elle ouvre les yeux, c’est sur atlas qu’ils se posent.
et nour, elle est tellement contente qu’elle a envie de pleurer.
elle pourrait, entre l’eau et la crasse, ça s’verrait pas, si elle le faisait.
mais à la place elle sourit, et elle sourit d’autant plus qu’elle sait que c’est pas le moment. elle a pas honte, nour. elle assume tout.
tout pour lui.
elle serre fermement la poupée-naufragée contre elle, sans lui demander si ça va, sans lui accorder un regard. elle se sent forte et elle a presque envie que l’autre ne le soit pas.
et puis là, elle remarque les perles carmin qui glissent au gré du courant, et elle comprend que le type qu’atlas soutient (simo), il va pas très bien. il a quoi ? gueule nour, paniquée. ils ont pas l’temps de s’occuper des blessés. ils se feront tous emporter avant d’avoir pu faire quoi que ce soit.
peut-être que
ce qu’ils devraient faire
le mieux
c’est de les abandonner,
et partir juste tous les deux.
mais nour, elle sait qu’atlas voudra pas, elle sait que personne voudra. alors elle demande, elle fait taire sa connerie d’égoïsme une bonne fois pour toutes, elle envoie chier la peur, comme toujours. atlas, on fait quoi ?

Invité

Je le tiens fort contre moi, les sourcils froncés, le visage grimaçant, battant comme je peux des bras et des jambes pour essayer d’atteindre un quelconque bord, n’importe quoi où se raccrocher, où faire pendre sa vie puis se laisser porter. Mais je ne vois que cette masse de boue et d’eaux noires, de carcasses chancelantes sur la surface houleuse.
J’ai juste le temps d’entendre
- Papa !
Le choc du mot puis celui de la masse informe achèvent de m’étourdir.
Après, je ne sais plus. Il me semble que je flotte, je sais que je respire toujours et je sais que je suis en vie, en vie parce que j’ai mal. On me malmène puis on me soulève. L’air, la chaleur du bras autour de moi me font ouvrir péniblement mes deux paupières et je retrouve l’enfant que je tenais tout à l’heure. Il me sourit et j’essaie aussi de faire réagir la mécanique de ma bouche.
- Je suis là, t’inquiètes pas …
Ça coule à l’arrière de mon crâne, dans les cheveux.
Je le sens, le sang, là, ruisseau épais et immonde qui tâche et sème un sillage derrière moi, appât pour les requins. Mais je m’accroche, je brasse avec le jeune garçon. J’entends trop de bruit mais deux corps nous rejoignent (Nour et Svea).
J’entends
- Atlas, on fait quoi ?
Si Atlas ce n’est pas moi, c’est que c’est lui, celui qui me tient. Je laisse échapper un râle fatigué, je maintiens ma tête hors de la fange pour ne pas la boire et pourrir de l’intérieur.
- Il faut pas lutter contre le courant … il faut se laisser porter pour atterrir sur la plage … Sinon, sinon on meurt de fatigue et on coule.
On devient alors une carcasse bonne à manger pour les vautours maritimes.
Il n’y a pas de plage.
Je ne sais plus ce que je raconte.

Invité

il n'y a pas de lumière. il n'y a plus de bruit. seulement un long sifflement qui parvient à ses tympans, qui ne s'arrête jamais. jamais. il n'y a plus de cris, ni d'hurlements. seulement le silence qui pèse sur ses frêles épaules le l'enfonce dans la mer infinie, brûle sa gorge et ses poumons, noie ses rêves et ses illusions. il n'y a plus de quoi respirer. elle voudrait rattraper les milliers de bulles d'air qui s'échappent de la réalité pour rejoindre le ciel, pour retrouver le peu de force qui vient de s'évanouir en un instant. une minute. voilà ce qui lui a fallu pour être à bout de forces. pour sentir les battements de son cœur ralentir contre sa poitrine. pour voir la douleur disparaître peu à peu dans son corps. voir le lien entre la matière et l'esprit se briser en des millions de morceaux. bien trop pour pouvoir les compter. pas assez pour les voir se volatiliser. comprendre qu'il ne reste qu'une carcasse de ce qui fut nous, l'instant d’avant. comprendre tout ça en peu de temps.
une minute, voilà ce qu'il lui aurait fallu. elle aurait pu mourir. elle aurait du mourir. elle sentait même une masse (nour) la retenir dans les eaux profondes, pour garder son corps encore en vie dans les ruines et les décombres. elle n'arrivait plus à reconnaître le rel de l'irréel. se noyait-elle ? mourrait-elle ? la question resta en suspens dans son esprit, alors que ses poumons purent (enfin) de nouveau se remplir d'air. elle toussa. une, deux, trois fois. elle croyait que son corps allait lâcher, peut-être était-ce déjà le cas ? sauf que son esprit revint vite à la réalité lorsqu'elle entendit des voix, à côté d'elle. une féminine, deux masculines. (nour, atlas & simo) l'une d'entre elles qui était familière. bien trop familière. elle connaissait ce gars, il fait lui aussi partit des incestes. atlas. atlas noor. ils n'ont jamais pu réellement se sentir, ces deux là. mais ils étaient quand même frère et sœur. frère et sœur de cœur. c'est comme ça que ça marche chez les incestes. ils sont tous liés. et même svea et atlas l'étaient. "il faut..." elle tousse. elle s'étouffe. ça le fatigue encore plus. mais pas question de relacher. "il faut qu'on éloigne le plus possible d'ici. c'est là que c'est le plus dangereux." elle les regarde un par un. ils sont tous animés par la peur, elle svea arrive à percevoir, dans chacun d'eux, une force de courage qui dépassera à jamais la sienne. "si on reste ici, on meurt."

Invité

et soudain, deux voix surgissent, un peu espacées, deux voix qui disent qu'on peut se laisser aller, que dieu n'a pas encore décidé qu'on allait mourir. c'est une promesse pour retourner à la vie. et ces deux voix elles disent qu'elles sont là et aussi, elles montrent l'inquiétude. l'inquiétude. j'ai des saletés partout sur moi, ça empeste et en plus j'ai les mains tachées de sang. je fais face à nour, puis je regarde l'être sonné à côté. je me retient de crier. svea. qu'est-ce qu'elle fout là ? bordel, svea. un autre truc à gérer. les yeux de nour sont reflets d'une grande panique.
heu, qu'est-ce qu'on fait ?
c'est alors que l'autre bonhomme qui perd son sang nous marmonne des trucs. j'essaie de l'entendre dans le brouhaha mais mes yeux sont plutôt portés sur les pneus et les véhicules qui approchent. je saisis des mots et je vois où il veut en venir. mais heu... la plage ?
pour répondre à ta première question, il est en train de perdre son sang et de délirer ! sans blague. cette eau immonde va bien devoir s'arrêter un jour ! je crois que je ne pourrais plus en voir avant un certain temps. j'ai mal à mon dos à mes jambes partout.
je veux saisir la main de nour. je ne fais que l'effleurer.
soudain, des mots crachés sortent de svea, et je la regarde. j'peux pas m'empêcher de lui lancer un truc. c'est bon, t'as fini de faire la morte ? cependant elle a raison, on peut pas rester là. un peu ça m'énerve qu'elle ait raison.
ensuite, qu'est-ce qu'on fait, on va suivre ce qu'il dit, et ce que tu dis, résistez plus au courant.
mais c'est un peu tard et déjà, les pneus nous emportent et je les perds de vue, la dernière chose que j'entends d'eux, c'est leurs cris et ce que je vois, c'est des yeux qui me cherchent.

Invité

le fou a de bonnes idées,
mais est fou.
la noyée ne semble pas s’entendre avec atlas.
alors tant qu’à tenter le tout pour le tout, ils vont faire comme le fou (simo) a dit.
nour, elle se fait violence pour pas lâcher la nana (svea) qu’elle tient encore dans ses bras. c’est pas qu’elle est lourde mais un peu quand même. et puis elle se dit que c’est peut-être pas très sympa.
alors elle tient bon.
et puis atlas s’en va,
emporté par de vilains pneus.
et nour aussi, elle lâche tout (svea y compris), elle s’laisse porter par le courant.
ça va vite, ça lui fait peur, mais elle fait rien pour s’arrêter. elle sait même pas où elle va, elle sait même pas si ça ira. parfois elle se cogne dans des trucs qui traînent par là, parfois elle arrive pas à garder la tête hors de l’eau. mais surtout, surtout, elle sent qu’elle perd tout l’monde.
elle voit plus personne, elle voit plus atlas ni le grand type blessé ni la meuf qu’elle a sauvée. et ça la rassure pas, bien au contraire.
une machine à laver passe.
nour la tamponne avec une violence inouïe (ses os en ont frémi). mais c’était fait exprès : elle s’y accroche avec la force du désespoir. comme rose à sa planche. comme une moule à son rocher. et cette fois elle lâche pas. elle se hisse dessus, à plat ventre. et elle laissera personne la détrôner.
jack est mort, lui.
alors y’a pas de raison.
merde.

Spoiler:

Invité

gris, tout est gris. un triste gris souris.
goutte après goutte, le ciel se déverse sur la ville. t'en viens presque à te demander si c'est la fin du monde. tu t'attends presque à voir Noé débarquer avec son arche.
le monde parait comme délavé. tout semble mal essoré, toi le premier.
trempé jusqu'aux os, tu fais peine à voir.
tu ne devrais pas être là. tu devrais admirer le déluge de loin.
c'est du temps à lire du Verlaine. tu choisirais, il pleure dans mon cœur.
ça te parait de circonstance.
ça tonne, ça gronde, et tu comprends pas.
te voilà emporté. emporté par les flots, par les eaux torrentielles.
tu te sens comme un pantin sans fil. tu es impuissant.
tu luttes quand même, parce que tu veux survivre.
tu t'accroches à l'espoir que ça finisse. l'espoir que ce ne soit qu'un affreux malentendu.
des débris flottent près de toi et tu t'y accroches. c'est à peine suffisant pour te maintenir hors de l'eau, mais tu es animé par l'énergie du désespoir.
tu es ballotté comme une balle dans un flipper.
tu es écrasé par la force du courant et, tu te sens comme un moustique sur un pare-brise.
tu te sens seul au monde.
et puis finalement tu aperçois des silhouettes.
tu relâches prudemment ton étreinte sur ton radeau de fortune, faisant des signes dans leur direction en espérant qu'ils te remarquent.

Invité

Ils se bagarrent un peu, les jeunes gens, sur la marche à suivre et comment procéder. Ils font ce qu’ils veulent, je ne leur dois rien. Moi, je veux juste survivre. Alors je vais m’écouter et laisser le courant m’emporter, devenir un vague à mon tour, un détritus flottant et attendre d’être déposé sur une berge de fortune, que mon corps soit à l’abri des agressions et que je me repose dans un coin, inerte, jusqu’à ce qu’on vienne me chercher.
Atlas a à peine le temps de finir sa phrase que nous sommes emportés par une ultime gerbe.
J’ai comme un soupir qui s’échappe de mes lèvres entrouvertes.
Le dernier souffle, peut-être.
Mais non, je suis encore en vie car je subis la violence des objets contre mon corps qui est un pantin de chairs sanguinolentes et trempées. Je ne pense à rien, seulement à respirer et à maintenir la tête hors de l’eau. J’active ainsi le mode de survie. Dans le tumulte, dans la tempête, j’aperçois un bras qui se lève, pour faire signe. Je lève aussi mon bras, l’agite dans le vent pour dire « je ne suis pas encore mort », je suis bien là et bien en vie.
Mené par le courant furieux et anarchique, je finis par percuter quelqu’un, un corps trempé, aussi. Une masse capillaire qui n’est que boue et saletés. Je m’accroche à ce corps peut-être sans vie, pour garder le nez hors de la fange. Il convient mieux d’inspirer les effluves d’un mort plutôt que d’être noyé.

Invité

l'inondation
marée de décombres
bensocls // cliqueclique

après avoir été remués, les ordures voguent, entre cadavres et décombres, briques et panneaux. il n'y aura plus d'assaut aquatique, le réservoir s'est vidé. plus rien. après avoir déversé ses eaux, il a créé un lac d'immondices. et tous les survivants se sont regroupés sur le toit d'une maison, penché, mais au sec. ils échangent, ils essaient de repêcher les derniers, mais cherchent des yeux des secours. mais ils ne viennent pas. que faire ? eux qui ont tout perdu, ils sont dans le froid, presque mourants, fatigués, déprimés. la nuit tombe et la pluie elle aussi, continue.

| génial, vous êtes des anges de nous avancer le topic comme ça, je suis tellement heureuse !!! j'ai changé le cliqueclique, j'ai mis un truc que je juge sérieux et approprié, pour une fois. merci beaucoup de participer, j'espère que ça va continuer ! aussi, comme d'hab, que vous soyez là depuis le début ou non, n'hésitez pas à poster !
| bon alors, vous pouvez décider que votre personnage est sur le toit ou ne l'est pas, mais normalement, après l'assaut des pneus et des voitures, il devrait être repêché bien vite. vous pouvez arriver à la nage ou par deux sur des trucs qui flottent, comme vous voulez, mais sachez que vous êtes sûrement très affaibli et certainement blessé.
| ensuite, je pense que personne n'a pied, c'est un réservoir très important qui a éclaté, inimaginable.
| clairement, les secours ne vont peut-être pas arriver, mais je pense qu'on peut trouver une solution : mais pas un truc drama comme le radeau de la méduse tmtc
| on va s'en sortir, vous inquiétez pas. en gros, le problème c'est qu'on est au milieu d'un lac d'ordures et qu'on peut pas en sortir facilement.
| des solutions peuvent être envisagées, discutez, mais passez vite à l'action, si vous avez vraiment pas d'idée, faut se jeter à l'eau (quel jeu de mot)
| comme d'hab hésitez pas à me contacter sur atlas, si vous avez des questions, ou à les partager sur le flood commun !
| surtout, amusez vous !!

résumé très rapide de la situation :
| svea est à moitié noyée, elle a été sauvée par nour qui vient de se faire emporter.
| simo est blessé à la tête (il saigne abondamment du crâne) et atlas essaie de l'aider, mais ils viennent de se perdre de vue.
| osiris vogue et essaie de se rapprocher des autres, mais la vague est trop forte.

si je vous ai oublié mp moi

Invité

le temps a coulé, mais pas aussi vite que les eaux. c'est fini, il n'y a plus de vagues. c'est presque calme plat, et on a dû mal à nager parmi le bric à brac immonde. j'aperçois le gars qui m'a sauvé un peu plus loin, et un autre sur des planches. il a pas l'air bien mais je ne peux pas l'atteindre. j'essaie de lui faire signe mais c'est dur et il me voit pas. j'approche du blessé (simo) et je vois la tête de ce qui pourrait ressembler à un mort. j'arrive pas à le regarder. je ne vois pas si c'est un homme ou une femme. mais il maintient l'homme hors de l'eau. j'arrive et je le regarde, il saigne toujours. il va se vider de son sang... désolé de ne pas avoir pu empêcher le choc de... j'entends des voix, et des gens se regroupent au sec là bas. je vais t'aider... il a une belle entaille et a perdu des cheveux, c'est pas très joli à regarder. maintenant que le fracas à cessé, on a plus besoin de crier, et on chuchote presque. un bruit proche me surprend. très proche. je regarde le mort, et je me retiens de hurler. il a les yeux ouverts et crache des trucs. je vois l'autre gars pencher dangereusement dans la fange et je le retiens, mais au final on coule tous les trois et j'essaie d'attraper un truc. et on ne touche pas le fond, il est loin le bitume qu'on foulait tout à l'heure ! et puis un miracle, on arrive à remonter. mais j'ai rien compris, juste que le type à moitié mort ne l'était pas.

Spoiler:

Invité

elle est morte.
elle ne souffre plus, elle ne sent plus rien. seulement la fraîche douceur de l'eau qui coule contre sa peau. seulement ses longs cheveux bruns nager dans le liquide malpropre. seulement la noirceur du monde qui l'entoure. elle ne sent plus rien. ou peut-être bien que si en fin de compte. elle sent la mer infinie peser contre son corps trop léger. elle sent ses poumons se vider de leur air. elle sent son cœur lâcher lentement. elle sent beaucoup de chose. elle n'est pas morte.
pas encore.
elle arrive à voir la surface de là où elle est. c'est une tâche de lumière qui se reflète dans les eaux obscures qui l'entourent. il n'y a que ça qu'elle peut voir. car il n'y a rien à remarquer.
dans un dernier élan de force (le tout dernier), elle s'élance vers la tache qui semble être le paradis. peut-être qu'en fin de compte, elle est bel et bien morte. non. la mort ne fait pas aussi mal. la mort est censé être le repos. la tranquillité. pas la pire des sensations au monde. c'est censé nous rendre libre. pour de bon. oui, voilà, en fin de compte, la mort, c'est la liberté.
elle fait un seul mouvement de bras, épuise ses forces en passant. ses poumons se vident de l'air qu'il leur reste. si jamais elle n’atteint pas son but, elle meurt. si jamais elle n'arrive pas à temps, elle meurt. si jamais. il y a bien trop de si jamais avant qu'elle ne re-goûte à la vie. pourtant, elle y arrive, et c'est le souffle coupé qu'elle remonte à la surface.
enfin.
elle n'est pas morte.
c'est le chaos autours d'elle. il n'y a plus rien. seulement des cadavres et des ordures qui flottent autour de son corps. elle voudrait crier mais elle n'y arrive pas. la seule chose qui sort de son corps, c'est les larmes qui coulent sur ses joues. elle a juste le temps de prononcer le premier nom qui lui passe par la tête, peut-être un peu plus fort qu'elle ne l'aurait imaginé. atlaaaaaas. et puis tout lâche. de nouveau.

lorsqu'elle se réveille, la première chose qu'elle fait, c'est vomir tout ce qu'elle possède dans l'estomac.
de l'eau
de l'eau
encore de l'eau.
puis, quelques secondes après, elle ne peut de nouveau plus respirer. elle sent un liquide contre son corps qui recouvre sa tête, elle ne sait pas combien de temps elle y reste. dix seconde ? une minute ? une heure ? toute la vie ? elle ne saurait dire, mais elle sent une main l'attraper, et la tirer hors de l'eau impure. elle ne s'est jamais sentie aussi vidée de toute sa vie. aussi faible. aussi vulnérable.
aussi misérable.
elle tente de soulever ses paupières, mais de la boue lui brouille la vue. il lui faut une minute, peut-être même deux, pour arriver à voir quelque chose. et la première chose qu'elle voit, c'est celui qu'elle est censée détester. lui.
atlas?

Spoiler:

» topic commun, la menace.
» PLUIE TORENTIELLE (RP COMMUN)